Mise à jour le 13 janvier 2020 à 13:26
Le marché de la voiture hybride représente 3 % des immatriculations de véhicules neufs en France. Les ventes de modèles à double motorisation progresseront davantage grâce à une offre plus foisonnante et à des tarifs quasi similaires de leurs équivalents essence ou diesel. Les véhicules hybrides séduisent de plus en plus d’automobilistes, la cause de cet engouement ? des coûts d’entretien et de carburant minimisés, un bonus écologique et une fiscalité attrayante pour les entreprises.
La Honda Jazz hybride est non seulement l’une des voitures les plus compactes de sa catégorie, mais aussi la voiture hybride la moins chère du marché. Elle utilise le moteur électrique et reprend la gestion du système hybride parallèle IMA de sa grande sœur, la Honda Insight. Que vaut la Honda Jazz Hybrid ?
Comprendre le fonctionnement d’un véhicule hybride
Toute personne n’ayant jamais eu de voiture hybride lui prête l’ingénieuse capacité de dévaler les routes en mode tout-électrique, sans brûler la moindre goutte de carburant. A bas les clichés ! Le moteur thermique de ces voitures hybrides vrombit dès que l’on accélère vivement. Car même chargée à fond, leur batterie n’est pas assez dotée en courant pour alimenter le moteur électrique au-delà des 2 ou 3 kilomètres parcourus. L’automobiliste doit donc démêler du faux du vrai, une voiture hybride standard n’est pas conçue pour galoper en mode électrique.
Pourquoi alors s’empâte-t-elle d’un moteur électrique ? Pour décharger la peine de son moteur thermique et réduire sa consommation de carburant. Un hybride rechargeable permet de rouler de manière autonome par la seule propulsion des électrons.
L’économie est doublée; d’une part il lui est possible d’effectuer de petits trajets sans démarrer son moteur à essence et d’autre part, ces modèles dont d’une sobriété supérieure en mode thermique, étant donné qu’ils basculent au mode hybride une fois l’autonomie électrique consommée.
Le distinguo entre hybride simple de type Toyota Yaris Hybride ou Toyota Prius et hybride rechargeable dont la Mitsubishi Outlander PHEV ou la Volkswagen Golf GTE est déterminant. Il évalue le prix de revient de la voiture hybride, son degré d’autonomie en mode tout électrique et l’usage que l’on peut en faire. Une voiture hybride rechargeable pourra ainsi être autorisée à circuler dans les zones réservées aux véhicules électriques, au contraire d’une hybride non-rechargeable. Un critère d’achat important pour les citadins concernés.
Honda Jazz Hybrid, l’histoire de son succès
La Honda Jazz Hybrid n’a pas tardé à s’imposer comme le véhicule hybride le moins cher du marché et à tailler des croupières à la Toyota Yaris HSD. Mais l’ascension n’a pas démarré sur les chapeaux de roue, bien au contraire.
Tout commence à l’ère de l’émergence des voitures hybrides et de la réduction des émissions de gaz, Toyota en pionnier du genre, battait les records de ventre avec pas moins de 7 millions de modèles hybrides dans le monde, dont 100 000 en France. Du côté de chez Honda, la gamme hybride se composait de la citadine Jazz, du coupé CR-Z et de la berline Insight. Faute de ventes suffisantes, les deux derniers modèles seront retirés du marché, ne pouvant pas faire le poids face à la performance technologique Hybrid Synergy Drive (HSD) du groupe Toyota-Lexus. Pour se relancer dans la course, le constructeur nippon est allé jusqu’à offrir quelques 5 578 euros d’avantages clients sur sa Jazz Hybrid.
En face, sa rivale indétrônable s’attribue tous les records, la Toyota Yaris Hybrid, restylée en 2014, caracole depuis 2012, en tête des ventes de voitures hybrides en France. La citadine 5 places s’affiche à partir de 18 990 euros, bonus écologique déduit et est animée par une double motorisation qui combine un groupe essence-électrique de 100 ch couplé à une « boîte de vitesses » automatique à variation continue (CVT).
Voilà quinze ans que Honda et Toyota se livrent une bataille opposée en matière d’hybridation. Moteur de série pour l’une, moteur électrique parallèle pour l’autre, l’un favorise la sobriété et la compacité, l’autre la propulsion en mode zéro émission.
Les deux envisagent différemment la double motorisation avec ce même but, trouver le juste équilibre entre agrément, performances et coût.
La troisième génération de cette petite japonaise est singulière à bien des égards, elle se révèle plus convaincante que la Jazz thermique, avec toutes ces petites défaillances corrigées, ce qui devrait lui permettre de sortir de l’anonymat. Elle se distingue par un excellent rapport encombrement/habitabilité tout comme par son agrément de conduite et sa consommation très raisonnable qui tourne en moyenne entre 5,5 et 5,9 litres aux 100 km.
Loin d’en rester là, la Jazz enfonce le clou avec son gabarit très compact, son espace intérieur et sa maniabilité qui en font une citadine agréable en usage urbain. Ses assisses escamotables, ses sièges disposant de dossiers rabattables dévoilent un plancher plat, ce qui lui confère une parfaite modularité. La Jazz est la plus logeable du segment.
La Jazz III, une voiture avenante, perfectionnée et aux proportions agréables
L’auto profite d’un subtil coup de crayon, la face avant, apparaît plus austère, et affiche dans l’ensemble des lignes plus seyantes et anguleuses qui lui donnent fière allure. Le mobilier est abrupt et les plastiques qui le composent sont durs. La Honda bien que peu engageante de prime abord, se veut plus ergonomique par rapport à l’ancien modèle et plus classique, à en juger sa planche de bord joliment conçue à défaut d’être parée de beaux matériaux.
Bâtie sur un tout nouveau châssis, proche du HR-V dont les qualités routières ne sont plus à démontrer chez les crossovers. Transformée, la nouvelle Jazz est parfaitement confortable et ne lésine pas sur les équipements, même dans sa version de base. Sa dotation comprend climatisation, radio CD et Bluetooth,, freinage d’urgence en ville, volant réglable en hauteur et profondeur, feux et essuie-glaces automatiques, régulateur de vitesse, feux de jours à Led.
Elle s’enrichit dans ses variantes haut de gamme, notamment de la lecture des panneaux, de la navigation, de l’alerte franchissement de ligne et de la caméra de recul, du régulateur de vitesse et de l’éclairage adaptatifs.
De nettes améliorations mais …
Sur la route, les performances de la Jazz ont toujours été en deçà de la concurrence, on reprochait d’ailleurs à la génération précédente son manque de dynamisme et son inconfort. Mais ça c’est de l’histoire ancienne.
La nouvelle Jazz Hybrid se prête facilement aux escapades en ville et peut désormais y échapper grâce à une direction un brin plus précise et informative et surtout à un amortissement beaucoup plus performant. La prise de roulis a été revue à la baisse, la voiture y a gagné en vélocité et en stabilité, et les défauts de la route sont parfaitement maniés même à basse vitesse.
De par son comportement, la Jazz bien qu’elle ne joue plus le rôle de figurante a encore des lacunes à palier pour espérer soutenir la comparaison avec les autres citadines ténors de la catégorie. La faute à un moteur encore époumoné et essoufflé. La mécanique gâche cette nouvelle polyvalence, le nouveau quatre cylindres 1.3 i-VTEC atmosphérique manque cruellement d’entrain. Bien qu’insonorisé, se suffisant de ses 102 ch pour slalomer avec aisance, ses 123 Nm de couple, ne procurent pas à ses reprises le relief escompté quand l’horizon se dégage. Pour doubler, il faut écraser l’accélérateur, ce qui fait mouliner le moteur bruyamment.
Motorisation de la Honda Jazz Hybrid
La Jazz Hybrid embarque le système hybride Honda IMA (Integrated Motor Assist – assistance électrique intégrée au moteur) qui associe un moteur électrique de dernière génération à un moteur à essence moderne et efficace. La Jazz Hybrid est capable de fonctionner en mode tout électrique grâce au mode EV (Electric Vehicle) mais sous certaines conditions.
En cas d’accélération, de conduite à vitesse constante ou de ralentissement pour marquer un arrêt, le flux d’énergie entre le moteur à essence, le moteur électrique et la batterie reste toujours le plus efficient. De plus, la Jazz Hybrid est équipée en série de la transmission automatique à variation continue (CVT), qui permet de maximiser la consommation en choisissant le rapport de transmission le plus adapté.
Tarifs
La Jazz munie d’une boîte manuelle – de 16 100 € à 19 100 € selon les finitions – moins chère que la CVT (1140 €) est la mieux placée pour se frotter aux meilleures citadines polyvalentes. Dans l’ensemble, elle reste une citadine accomplie qui offre un bon rapport prix-prestations, à partir de 16 100 €.