Mise à jour le 12 décembre 2023 à 17:31

voiture en multiproprieteL’alliance Renault-Nissan se met au diapason de la demande accrue pour les voiture en multipropriété. Le Groupe proposera dans les semaines qui viennent un service permettant d’acquérir conjointement certaines marques du Constructeur automobile. L’annonce a été faite en grandes pompes par le PDG de l’Alliance, Carlos Ghosn, au Web Summit à Lisbonne mardi dernier. 

La Nissan Micra ouvre le bal

Le choix de dévoiler cette nouvelle lors de « la grande-mess du numérique » résulte du fait qu’il s’agit d’un service en ligne. Dans la pratique, un algorithme se chargera de mettre en recopropriete-automobilelation les acheteurs potentiels, en prenant en considération leur profil, préférences et proximité géographique, ce dernier aspect étant une condition essentielle du succès de ce système.

Selon un communiqué du Groupe relayé par l’AFP, cet algorithme veillera à garantir « une utilisation de 100% du véhicule » par l’assemblage de propriétaires « compatibles ayant des besoins de conduite complémentaires ».

Pour rassurer de l’efficacité de son nouveau service, l’alliance Renault-Nissan prévoit de le lancer, dans un premier temps, en région parisienne d’ici là fin de l’année, où il devra faire ses preuves dans une communauté qui réclame la voiture en multipropriété d’une manière accrue.

Pour le baptême de feu de son service, le Groupe mettra la Nissan Micra Acenta à disposition des futurs coacquéreurs, assurance comprise et divers services en bonus. Selon le même communiqué, les propriétaires devront s’engager à un usage cumulé de 15.000 km maximum par an.

L’avenir est à « l’usage intelligent des voiture en multipropriété »

Pour M. Ghosn, il s’agit là d’une évolution tout à fait logique de l’utilisation des moyens de transports. Il présage selon l’AFP « un futur où les usages automobiles seront plus flexibles, sociaux et partagés ». Puisque « 90 millions de véhicules sont vendus chaque année, il est dès lors évident que le nombre de véhicules en copropriété va augmenter, en particulier du fait de l’évolution des usages de l’automobile » ajoute le PDG de Renault-Nissan.

En favorisant la copropriété de voitures, l’alliance souhaite ainsi être pionnière en permettant aux conducteurs «d’avoir à la fois des avantages financiers et la liberté que permet la propriété partagée d’un véhicule ». Concrètement, cela signifie « un usage plus intelligent de la voiture, à bas coût, qui convient mieux à leurs besoins », sans pour autant menacer l’industrie.

la voiture en multipropriété est encore qualifiée marginale

Geste motivé par des besoins d’épargne, ou tout simplement pour contribuer à la protection de l’environnement, la voiture en multipropriété est encore qualifiée de phénomène « marginal ». Mais face à la cherté grimpante des coûts d’achat et d’entretien d’un véhicule, à l’asphyxie que connaissent les artères routières des grandes villes, et surtout à l’absence de dépendance permanente vis-à-vis d’une voiture, la voiture en multipropriété possède tous les atouts d’une pratique vouée à se répandre à large échelle au futur.