Mise à jour le 12 décembre 2023 à 17:31

 

Après avoir privilégié l’intérim pendant plusieurs années, Renault décide de changer de stratégie et opte pour des embauches en CDI. Lors de la réunion (vendredi 4 novembre) de négociation de son deuxième accord de compétitivité, le constructeur au losange a fait part aux syndicats de son intention de recruter 3 000 salariés en CDI en France sur les trois ans à venir.

 

 

cdi proposes par renault

Ce chiffre viendra s’ajouter aux 3000 embauches déjà annoncés sur la période 2014-2016, ce qui portera à 6 000 le nombre de recrutements chez Renault ces dernières années. Le constructeur prévoit de mettre la moitié de ces salariés recrutés dans ses usines, et l’autre moitié sur les autres sites de l’entreprise. Lors de cette cinquième réunion de négociation, Renault s’est également engagé à recruter 6 000 apprentis, alternants et stagiaires sur cette même période, dont une partie signera ensuite des contrats à durée indéterminée.

Renault compte diviser par deux le taux des intérimaires

Parmi les points sur lesquels le constructeur a mis l’accent, c’est également le nombre de ses intérimaires qui est aujourd’hui de 9 000 dans les usines de fabrication. En effet, Renault prévoit de réduire d’au moins 50% ces effectifs sur les trois années à venir.

Un chiffre qui ne satisfait pas des syndicats !

Pour le constructeur au losange, ces chiffres ne signifient pas que ses effectifs vont augmenter, puisque ces nouveaux recrutements viendront compenser les futurs départs naturels. Rien qu’entre 2013 et 2015, l’entreprise a connu prés de 9 800 départs. Sauf que pour les organisations salariales (CFE, CGC et CFDT), le nombre d’embauche proposé par Renault n’est pas suffisant pour remplacer les nombreux départs prévus dans les prochaines années. Selon la CFDT, il aurait fallut en moins 4 500 recrutement, la CGT, elle, réclame 9 000 embauches pour compenser les postes supprimés. Contrairement à ce que Renault prévoit, les syndicats estiment également que le nombre de 3 000 embauches ne pourra pas diminuer le taux d’intérimaires dans les usines et donc ne permettra pas de régulariser leur situation.