Mise à jour le 12 décembre 2023 à 17:31

Mercedes Digital Light met à jour le système MultiBeam de la Classe E du constructeur allemand sur son prochain opus Classe S attendue pour 2020. Intrépidement mijoté au QG de la marque à l’étoile pour tenir tête à ceux d’Audi et BMW, le nouveau système de projection met de l’intelligence dans la lumière grâce à 2 millions de micro-projecteurs indépendants et des algorithmes finement corroborés. Avec Mercedes Digital Light, la sécurité prime et le bitume devient votre mur routier. Comment ça ? Réponse plus-bas.

mercedes digital light

Origine : Mercedes Digital Light transcende le Multibeam

Il n’y a pas longtemps, en 2013, deux clubs allemands disputaient la finale de la Champions League. Si en football c’est un exploit d’exception, dans le monde de la technologie automobile, cela relève de la règle. La technologie MultiBeam est de l’apanage des allemandes BMW et Audi et cette dernière accapare, d’ailleurs, le marché des véhicules aux optiques lasers. Mercedes Digital Light devient, dans un tel contexte, plus qu’une urgence marketing.

Mercedes Digital Light est un aboutissement. Ce n’est effectivement pas la première fois que Mercedes tente un pas de géant pour forcer le passage devant ses concurrents. La marque à l’étoile a déjà inauguré la technologie Multibeam sur des modèles de Mercedes-Benz. Une édition qui permet d’apprivoiser des conditions météorologiques dégradées et d’obstruer une partie la lumière quand la trajectoire calculée bute contre le pare-brise d’un chauffeur à contre-sens.

Seul inconvénient, la précision n’est pas au rendez-vous car même sur une Classe E à 84 LED, il s’avère fastidieux de longer convenablement du faisceau lumineux les zones les plus pertinentes à la sécurité de la conduite et on est vite tenté de sacrifier la courtoisie du phare pour la sécurité.

Mercedes Digital Light, résolument résolution

C’est là que la résolution de Mercedes Digital Light entre en jeu. Ce nouveau système engage un jeu de miroirs d’à peine 1 centimètre de largeur mais dont le nombre rappelle une nuée de krill. Un million de micro-miroirs par projecteur (phare) s’allument ou s’éteignent indépendamment les uns des autres et dotent l’éclairage automobile d’une précision diabolique, une précision qui ajuste finement la densité du faisceau lumineux.

Bref, il s’agit d’une précision encore plus allemande (voici une épithète pour remplacer diabolique). Ce n’est dès lors pas étrange que Mercedes Digital Light adapte l’intensité et la direction de la lumière aux usagers de la route afin de faciliter la conduite à tout un chacun. Le Multibeam permettait de fuir vaguement le cockpit ; mais, de là à éviter les têtes de plusieurs piétons de tailles différentes pour ne pas les aveugler, Mercedes Digital Light est un pavé dans la marre.

Mercedes Digital Light projette les informations de sécurité sur le bitume

mercedes-lightUn dispositif de caméras et de capteurs coopèrent pour remonter l’information au système qui interprète et projette sur le bitume à bonne distance des messages aidant le conducteur à éviter les aléas et à garder un œil averti sur la route.

Par exemple, que la distance de sécurité entre le véhicule et celui qui le devance ne soit pas optimum, le Mercedes Digital Light affiche des lignes délimitant la zone en-deçà de laquelle le conducteur roule avec assurance. Par extension du principe, des rails apparaissent pour le guider en situation de déviation. Idem, un large spectre d’images signalétiques est projetable sur le bitume.

Pour une touche de courtoisie à la fin de cet article, sachez qu’avec Mercedes Digital Light, vous pouvez afficher un passage piéton lumineux pour inviter avec magie une personne à passer. Vivement courtoisie en 2020 ! Mais, il faut attendre que la législation déclare légale la présence de phares de différentes puissances sur une même voiture. Pour une chute, c’est une chute !