Mise à jour le 8 janvier 2024 à 00:57

Voiture électrique Renault pas chère ? Positif. Le succès phénoménal de son véhicule électrique Leaf n’a apparemment pas convaincu le groupe Renault-Nissan quant à la frugalité du prix de 29 000 $ pour une voiture électrique dans le marché mondial. Carlos Ghosn, le directeur général de l’alliance, a déclaré novembre dernier dans une interview de CNBC que le véhicule électrique le moins cher du marché sera signé Renault-Nissan et construit en chine pour un lancement à l’horizon 2019. Moins cher, vous en seriez électrifié : 8 000 $. Rassurez-vous, nous n’avons pas oublié de zéro. Voici son histoire.

Une voiture électrique Renault pas chère pour raser un tiers du marché mondial

La voiture électrique Renault pas chère, ce n’est pas une faute de frappe ; c’est un tir bien verrouillé sur le marché chinois, tout au moins pour le moment. Le pays représente aujourd’hui un tiers de la demande en EV dans le monde alors que, cinq ans plus tôt, il était pratiquement absent du marché. Là, justement, les performances diaboliques du la berline Lucid Air, ni celles du Tesla Model S, ne font pas vibrer la demande ; seul le coût bas, d’abord le coût bas, compte.

Alors, quand la Nissan Leaf, le véhicule électrique le plus vendu dans le monde, n’arrive pas à faire bonne figure là où est le plus gros du butin (en chine), une voiture électrique Renault pas chère en accord avec la réalité de l’empire du milieu devient une priorité.

La voiture électrique Renault pas chère capitalise sur les fruits de la compétition

Selon Carlos Ghosn, le coût de la batterie électrique est en baisse vu la compétition. Un premier levier de l’avenir des EV puisque les développements vont à un rythme qui fait qu’aujourd’hui Renault peut capitaliser sur ses expériences, celles de ses partenaires et même sur celles de ses concurrents.

Chemin faisant, le processus d’assemblage de la batterie se standardise et donne une meilleure visibilité financière et une certaine flexibilité à l’intervention de nombreux prestataires, notamment les universités, les laboratoires start-ups et les constructeurs d’automobiles électriques.

Le troisième facteur qui est de bon augure pour la voiture Renault électrique pas chère, ce sont les subventions étatiques solidaires d’une politique de développement économique plus verte. Ainsi, là où les infrastructures affleurent, les ventes suivent le cours et l’inverse est évidence.

De remarquables antécédents préfacent la voiture électrique de Renault

L’ambition de l’alliance Renault-Nissan ne date pas d’hier. Renault est le premier constructeur à s’être lancé dans une production massive des voitures électriques et cela date de 2008. Nous nous souvenons de la Twizy commercialisée dès 2011 à partir de 6990 $. Le Renault Kangoo ZE truffé de système de récupération et de gestion d’énergie est un bon exemple pour mesurer l’écart.

L’exploit du coût très bas sur le marché des voitures, Renault l’a déjà réussi en Inde lorsque la firme a décidé de rappeler dans ses rangs un de ses anciens directeurs en design, Gérard Detourbet, pour faire sortir de l’usine une voiture pas chère au prix plat de 3 850 $. Son lancement en septembre 2015 a vite tourné en un best-seller sur le marché indien.

Le même ingénieur, du haut de ses 70 ans, est impliqué dans le low cost électrique de Renault. Une voiture électrique pas chère verrait le jour dans les deux ans à venir dans l’usine de Wuhan, en chine, inauguré début 2016 sur une coentreprise de Renault et Dongfeng. Le prix de 8 000 $ qu’annonce le constructeur peut encore être revu à la baisse après subvention. Rendez-vous dans deux ans !